Luciano Berio
Parmi les grands musiciens d’aujourd’hui, Luciano Berio est sans doute l’un des plus populaires, en tous cas celui qui a le mieux réussi a créer autour de son travail un public nombreux, hétérogène et fidèle à la fois.
La popularité de Luciano Berio est aussi étroitement liée à sa personnalité : curieuse, éclectique, elle allie la virtuosité d’une création libre et instinctive à l’attention d’un artiste attentif à tous les aspects de la vie musicale et à tous les versants de la culture. Si elle reste profondément ancrée dans « l’italianité », la musique de Berio intègre également tous les genres: musiques traditionnelles, folkloriques ou exotiques, jazz, folk et, par le biais de la citation, tout le répertoire classique.
Type (Documentaire / Documentaire fiction / Série documentaire)Série DocumentaireGenreArts & culture CollectionCompositeursRéalisateurOlivier MilleAvec le soutien du CNC, Ministère de la CultureFestival(s)Sélection officielle Classique en Image (Paris – Milan – Prague) ; Sélection officielle IDFA (Amsterdam 1992) ; Sélection officielle Lussas ; Sélection officielle Belfort ; Sélection officielle à MontréalAnnée1991Durée52min
Pour aborder une personnalité aussi anticonformiste que Luciano Berio, il fallait trouver un langage qui permette de rendre compte de sa diversité. Dès le départ, Olivier Mille choisit de nous guider vers la métaphore par le foisonnement des images où le passé, le présent et l’imaginaire tissent une toile complexe et variée. La musique nous entraîne, à un rythme soutenu, du rêve à la réalité, et retour. Entre une enfance fictive, les années 70 (présentes par les archives), et le présent, les images du film s’organisent en un vaste « travelling » qui nous fait parcourir les grands thèmes de l’œuvre de Berio.
Le film a été tourné essentiellement en Italie, sur les lieux chers au compositeur: la côte ligurienne de son enfance et la Toscane où il vit. Il intègre des extraits de la série télévisée assez délirante que Berio avait réalisé en 1972 C’è musica e musica, où l’on retrouve notamment la présence émouvante de Cathy Berberian. On le voit au travail avec l’orchestre de Munich et Electric Phoenix, en répétition et commentaire de son oeuvre phare Sinofia. Et l’on retrouve le clown Grock et son petit violon, emblème persistant d’une caractéristique notoire de la musique de Berio : l’humour…
La presse en parle
Olivier Mille court-circuite tous les poncifs et les certitudes du documentaire musical.
Libération
Le réalisateur français réussit la gageure de brosser un portrait suffisamment complet et juste de l’une des personnalités les plus riches, les plus foisonnantes de la vie musicale contemporaine. Cette récapitulation sévèrement dossée, soupesée, possède l’élégance de cacher calculs et artifices sous une apparence de joviale improvisation, de liberté festive. (…) Avec une touche de virtuosité cinématographique et de drôlerie.
Télérama