Archi-faux : Vraies villes et faux monuments

80 Tours Eiffel, 30 Tours de Pise, des douzaines de Maisons Blanches et de Pyramides de Gizeh… Immobile par définition, le patrimoine architectural n’échappe plus aux délocalisations. Des monuments et villages entiers, fleurons du tourisme mondial, sont recopiés grandeur nature. Une nouvelle génération de touristes découvre la possibilité de voyager sans bouger, sans risque, et à moindres frais.

Pourquoi ces lieux existent-ils ? Qui les fabrique et les conçoit ? Que nous racontent-ils sur les modèles originaux, souvent européens ? Mais aussi, quelles sont les histoires qui naissent à l’intérieur de ces copies où certains choisissent d’habiter ?

Type (Documentaire / Documentaire fiction / Série documentaire)Documentaire genreSociétéRéalisationBenoit Felici Produit parOlivier Mille, Victoire BuffProductionCo-production Arte France, YLE SoutienCNC, IDM, Procirep-Angoa DistributionZEDFestival(s)Hot Docs 2018, Sélection officielle Artscapes / BAFICI 2019, Sélection officielle / Cleveland International Film Festival (CIFF) 2019, Sélection officielleAnnée2018Durée54min

Aujourd’hui, nous avons la possibilité de flâner à Paris en Chine, de prier au Vatican en Côte d’Ivoire, ou de s’allonger dans une copie du Taj Mahal pour y trouver le repos éternel.

Des « fakes » monumentaux se répandent sur tous les continents. Les professionnels de l’architecture, des historiens, des géographes s’interrogent sur la nature et l’ampleur de ce phénomène. Après tout, les copies en architecture sont aussi anciennes que l’architecture elle-même. Et la plupart des parcs d’attractions ont eux aussi leurs pastiches de villes et de monuments.

Ce qui différencie ces constructions des parcs à thèmes ou des casinos de Las Vegas, c’est qu’elles sont peuplées d’habitants. Dans ces lieux à l’apparence virtuelle naissent des histoires vraies. Si la copie est « presque » identique à son modèle, ce qui se déroule à l’intérieur n’a plus rien à voir avec l’original. Le documentaire part à la rencontre de ceux qui les font vivre. Ils y résident, y travaillent, y font grandir leurs enfants… Qu’est-ce qui motive les gens à habiter dans ces simulacres ? Quel attrait peuvent exercer sur eux ces duplicatas étranges, qui ne sont ni « ici », ni tout à fait « ailleurs » ?

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