Françoise Sagan
Pendant des années, dès qu’il s’agissait de Françoise Sagan, on entendait parler d’argent, de voitures de course, de whisky. Il était grand temps de lui rendre justice. Ce film, sorte de Sagan par elle-même, est un portrait de Françoise Sagan écrivain. Comme le disait si bien Antoine Blondin : « Quand cessera-t-on de lui poser les questions qu’on pose aux grands malades, aux prévenus notoires ou aux contribuables prépondérants, pour s’aviser du respect humble et passionné qu’elle porte à la littérature ? »
Type (Documentaire / Documentaire fiction / Série documentaire)Documentaire GenreArt & cultureCollectionUn siècle d'écrivainsRéalisateurMichelle Porte Avec le soutien du CNC, Ministère de la Culture (DLL), TSRDistributionADAV, Artline FilmsAnnée1996Durée46min
En 1954 paraît « Bonjour Tristesse ». Le livre fait scandale. Françoise Sagan qui a dix-neuf ans devient une sorte de mythe admiré ou méprisé. Autour de cette très jeune fille timide et réservée, une légende se développe.
« Mon livre ne méritait ni cet honneur, ni cette indignité, quant à moi ma vie était devenue une vraie bande dessinée » nous dit Françoise Sagan, faisant un tour rapide de ce que fut la légende Sagan.
Françoise Sagan filmée aujourd’hui dans son appartement de Paris ou dans sa maison près de Deauville, sera confrontée tout au long du film à la jeune Sagan des années 60, dont l’intelligence, la maturité, la modestie malgré le succès foudroyant des premiers livres, nous impressionnent.
Ce voyage dans le temps met en évidence ce que sera toujours Sagan, une personne attachante, lucide, sincère, libre et généreuse, en proie à une vraie grande passion, celle de l’écriture.
Françoise Sagan porte sur le monde, l’amour, la solitude, l’amitié, un certain regard qui n’appartient qu’à elle. Même quand elle parle de ce qui lui tient le plus à coeur, l’écriture, son humour toujours présent donne à ses propos un ton très particulier.
Trois voix accompagnent celle de Françoise Sagan dans le film : c’est la voix de Jeanne Moreau qui dit les textes de Sagan, c’est Mouloudji qui interprète les chansons écrites par Sagan dans les années soixante, c’est la trompette de Miles Davis qui improvise sur le thème des « Feuilles Mortes ».
La presse en parle
Tête baissée avec, de temps à autre, des regards à la caméra, brusques et ardents. Sagan, sans jamais trop se raconter, se révèle. Un peu. Juste ce qu’il faut. A coups de phrases, prononcées à toute allure (mais sans trop bouler, cette fois !), à la fois drôles, graves et belles.
Télérama
Etrangement, le documentaire de Michelle Porte laisse le spectateur le sentiment qu’il voit et entend Françoise Sagan pour la première fois.
Libération
Michelle Porte, qui vient de réaliser le portrait de Françoise Sagan, s’est certainement attachée à elle. Nous aussi. Filmée dans son appartement de Paris ou dans sa maison près d’Honfleur, l’écrivain jette des regards, toujours timides, sur sa légende.
Le Figaro